BIENVENUE DANS LA BIBLIOTHÈQUE DE GRIMBERGEN.
ENTREZ DANS PRESQUE 900 ANS D’HISTOIRE,
DE LA FONDATION DE L’ABBAYE DE GRIMBERGEN
JUSQU’AUX BRASSINS D’AUJOURD’HUI.
49, rue Royale 59800 Lille
EN TRAIN
10 min à pied de la gare de Lille Flandres
20 min à pied de la gare Lille Europe
V'LILLE
Station Royale à 10 m
EN VOITURE
Parking Champ de Mars
Allée des Marronniers à 500 m
du 13 au 22 juin 2019
du jeudi au dimanche
de midi à 14h30 et 17h30 à minuit
13 juin — 22 juin
Lieu éphémere
Grimbergen ouvre à Lille le Grimbergen Burning Bar : le premier bar qui brûle chaque soir pour renaître de ses cendres le lendemain. Un bar expérientiel où des comédiens vous feront revivre la spectaculaire histoire de la marque, où comprendre les méthodes de brassage et goûter le dernier brassin Pale Ale. Le tout dans un hôtel particulier entièrement réaménagé, avec show pyrotechnique et passage secret.
Cuisine
au feu de bois
Un bar qui brûle chaque soir mérite une cuisine au feu de bois. Le couple derrière les restos parisiens Carbón et la Cantina, Sabrina Goldin et Stéphane Abby, investit les cuisines du Grimbergen Burning Bar avec un menu sur mesure autour du barbecue et des légumes braisés. Et aux fourneaux ? Leur cheffe chérie : Lina Caschetto.
DécouvrirTous les bières
Grimbergen
Découvrez l'ensemble
des bières Grimbergen
servies au Grimbergen Burning Bar.
Formation
maître brasseur
pour découvrir l'univers de la bière, apprendre à la déguster et en comprendre les subtilités. Guidé par nos maîtres brasseurs, pénétrez au cœur du procédé de composition des bières Grimbergen.
20h00 — 23h00
13 juin — 2019
20h00 — 23h00
13 juin — 2019
20h00 — 23h00
14 juin — 2019
20h00 — 23h00
15 juin — 2019
20h00 — 23h00
16 juin — 2019
20h00 — 23h00
19 juin — 2019
20h00 — 23h00
20 juin — 2019
20h00 — 23h00
21 juin — 2019
20h00 — 23h00
21 juin — 2019
20h00 — 23h00
22 juin — 2019
49, rue Royale 59800 Lille
du 13 au 22 juin 2019, du jeudi au dimanche
de midi à 14h30 et 17h30 à minuit
À Grimbergen, à l’époque de la fondation de l’Abbaye, les services publics étaient tout simplement inexistants. Les abbayes remplissaient donc localement tout un tas de rôles : économique, politique mais surtout social.
Mieux que le service public
À l’Abbaye de Grimbergen, les moines soignaient les pauvres et les malades, offraient leurs services religieux pour les mariages et les enterrements et distribuaient quotidiennement du pain et de la bière aux portes de l’abbaye. Ils hébergeaient même les marchands de passage ou les seigneurs en voyage, et servaient souvent d’aubergistes. Et leur bière était bien appréciée !
Le gîte, le couvert et la boisson
Car l’ordre imposait aux moines de Grimbergen un devoir d'hospitalité. Concrètement ? Ils devaient offrir aux visiteurs le gîte, le couvert et la boisson. Un peu comme les aires d’autoroute aujourd’hui… sauf qu’à l’époque, c’était gratuit. D’autant que les aubergistes improvisés devaient servir à boire sans se plaindre, « sine murmuratione » comme on disait. La règle leur interdisait même de fermer la porte de la cave à clé.
Clairement, la confiance régnait. Jusqu’en 1428, lorsqu’un fait divers troubla ce vœu d'hospitalité. Et c’est le principal intéressé qui le raconte face caméra.
Cherchez le portrait du comte dans la bibliothèque.
Voilà près d’un millénaire qu’elle se tient là, fière et droite. À Grimbergen, l’Abbaye est une survivante. Car en mille ans, les bâtiments ont connu trois démolitions pour autant de reconstructions.
La guerre de Grimbergen
C’est en 1142 que tout commence. À peine quatorze ans après la création de l’Abbaye, les fondateurs eux-mêmes mettent le feu aux poudres en se révoltant contre leur duc. Mauvaise idée : la guerre de Grimbergen est déclarée. Presque deux décennies de conflit, à l’issue desquelles les troupes du duc incendient l’Abbaye. Pour qu’enfin tout le monde ait la paix.
Les guerres de religion
Après ça ? L’Abbaye fut reconstruite et, même mieux, prospéra. Au moins jusqu’au XVIème siècle, lorsque les guerres de Religion lui firent du dégât. Pillée en 1542. Pillée en 1566. Incendiée en 1579. Les moines quittèrent alors l’Abbaye, et ce n’est que bien plus tard qu’elle fut reconstruite.
L’ordre et le phénix
C’est là que le phénix devint l’emblème de Grimbergen. Armoiries de la ville, sceau de l’abbé et vitraux de l’Abbaye : tout y passe. Un symbole de vitalité, comme cette flamme intérieure qui n’a jamais cessé de brûler dans le cœur des moines.
Jamais deux sans trois
Sauf que voilà : dans les années 1790, sous l’administration révolutionnaire française, la plupart des abbayes sont démantelées. Grimbergen n’échappe pas à la règle et en 1798, elle est vendue à deux frères bruxellois qui détruisent quasi intégralement l’édifice. Coup de bol, en 1834, des moines s’y installent à nouveau et reprennent les travaux.
La flamme n’était pas près de s’éteindre.
Pour preuve : en 2019, l'abbaye est toujours habitée.
À l’Abbaye de Grimbergen, les moines pouvaient parler. Mais chez certains voisins, les frères avaient fait vœu de silence. Alors, pour désigner la bière de l’Abbaye de Grimbergen, c’est tout un langage qu’ils avaient inventé.
Et puisqu’un dessin vaut mieux qu’un long discours, voilà :
À l’Abbaye de Grimbergen, au Moyen Âge, l’eau n’était pas hyper populaire. La raison ? Au vu des conditions d’hygiène, elle était plutôt le meilleur ami… des maladies. Bue froide et non bouillie, elle rendait les plus potomanes malades et favorisait la propagation des épidémies.
C’est pourquoi on lui préférait de loin le vin ou la bière. Et c’est d’ailleurs ainsi que se sont développés les vignobles et les brasseries. À Grimbergen, on a fait de la bière dès que fut posée la première pierre. Et du vin dès 1250.
Et le pire dans tout ça ?
C’est quand on s’en retrouvait privé. Car à Grimbergen comme dans toutes les abbayes, la privation de bière constituait une punition. On était « mis au pain sec et à l’eau… » D’où l’expression. Et ça, franchement, personne n’en rêvait.
La « meilleure brune à Grimbergen » en français. C’est ainsi que le chirurgien de Grimbergen, reconnu par ses pairs comme parlant un mauvais latin, surnommait la meilleure des trois bières brassées à l’Abbaye de Grimbergen.
Aujourd’hui, le brassin commun de la Grimbergen est une blonde. Mais la marque Grimbergen développe bien d’autres bières dont « Héritage », une bière de grute en hommage aux premiers brassins de l’Abbaye.
La bière blanche, aux notes florales et légèrement acidulées, est rafraîchissante et appréciable quand il fait chaud. Mais surtout ? C’est en été qu’on la brassait.
Brasser l’été : un casse-tête
L’été, on brassait peu à l’Abbaye de Grimbergen — et dans toutes les brasseries en général. Ça, c’est notamment parce que la bière a besoin d’être refroidie pour fermenter. Ce qui, l’été, est forcément plus compliqué. La solution ?
Une glacière à Grimbergen…
Mais pas celle que vous croyez. L’Abbaye s’est dotée d’une glacière dès 1787. Pratique pour fermenter au frais. Sauf qu’à l’époque, une glacière, ça ressemblait plutôt à ça :
Le rapport avec la bière blanche ?
Avant les glacières, les brasseurs flamands étaient forcés de ruser. Pour réussir leur bière malgré la chaleur, ils chargeaient en levures leurs moûts de froment – la céréale la plus utilisée dans la région. Ainsi, ils augmentaient les chances de voir la préparation fermenter. Et quand ça marchait, la bière conservait l’acidité du surplus de levures. La bière blanche était née.
Les abbayes avaient beau être des lieux spirituels, elles maîtrisaient aussi les plaisirs terrestres. Et notamment ceux de la bouche. Là-bas, on savait recevoir. Il y avait même des moines en charge de ça : les cellériers. Leur rôle ? Gérer les approvisionnements en nourriture et en boisson, et s’assurer que les visiteurs soient bien accueillis. Un genre de maître d’hôtel en soutane.
Et autant dire que ces gars-là étaient essentiels, vu le nombre d’hôtes que les abbayes voyaient défiler. Officieusement ? C’étaient un peu les garants du savoir-vivre et du savoir-recevoir à l'Abbaye. De leur héritage, on a tiré des recettes et associations mets et bières particulièrement bien pensées. Car à l’époque, à table, on ne buvait pas d’eau (ça rendait malade) mais bien de la bière.
Cherchez donc notre livre de recettes dans la bibliothèque
Dans les Abbayes, et à la campagne en général, la bière était toujours meilleure qu'à la ville. La raison ? L’accès à de meilleurs ingrédients à moindre coût. Ce que les brasseurs citadins trouvaient injuste.
Dilution, dissolution
Au Moyen Âge, on s’est mis à brasser beaucoup de bière. Chacun était libre de faire à peu près ce qu’il lui plaisait, notamment dans le choix des herbes aromatiques utilisées. Mais ça n’a pas duré. Rapidement, les seigneurs locaux ont réclamé des droits sur ces herbes qu’on prélevait de leurs terres. Et c’est à ce moment précis que tout a changé.
Puisque les brasseurs devaient payer une redevance, le coût de la bière s’est envolé. On a donc commencé à utiliser des céréales et des herbes moins nobles. Et surtout : à la diluer.
Le privilège de l’abbaye
Ça, c’était dans les villes. Mais dans les abbayes, tout était différent. Les brasseurs étaient exemptés de taxes sur les herbes, céréales et houblon. Mieux : les moines brasseurs cultivaient parfois leurs propres herbes dans leur jardin privé. Alors forcément, leur bière était choyée.
1798, l’Abbaye de Grimbergen est démantelée. C’est la fin de la brasserie qui, faute de terres cultivables pour fournir des ingrédients de qualité, ne sera jamais remise en service. Alors, à partir du XIXe siècle, ce sont des brasseurs locaux qui produisent la bière de l’abbaye pour la consommation des moines – sous leur contrôle évidemment.
La faire goûter au monde entier
En 1958, les moines s'associent à une brasserie professionnelle pour commercialiser leur bière en dehors du monastère. Ils leur octroient un droit de licence, conservant évidemment un droit de regard sur l’ensemble des productions de bières Grimbergen.
Aujourd’hui, les pères Karel et Erik sont les garants de la qualité et du savoir-faire hérités des brasseurs de Grimbergen.
C’est simple : c’est comme du théâtre… mais sans scène. Les acteurs se baladent dans tout l’espace, réaménagé pour l’occasion, et les spectateurs prennent part au déroulé de la pièce. Ils sont sollicités, interrogés, entrent en interaction avec les acteurs et, surtout, dans l’histoire.
Une expérience dingue, qui place le spectateur en totale immersion dans le processus de création de la pièce. Mieux qu’en être spectateur, on en devient acteur. Déroutant.
Le premier bar immersif en France
À Lille, le Burning Bar accueille la troupe de théâtre immersif Big Drama : les premiers à introduire la discipline en France. En avril dernier à Paris, leur premier spectacle, Close, fut un immense succès. Au Burning Bar, ils se glisseront parmi les invités pour leur faire vivre les incroyables histoires de Grimbergen et de son Abbaye. Le bar, réinventé.